Monsieur le Député
Je m’associe à l’association Ultime Liberté, aux 22% des membres de la Convention citoyenne et à tous ceux et celles qui demandent que l’accès à l’aide à mourir- suicide assisté ou euthanasie- puisse être légal sans autre condition que la vérification de la capacité de discernement de la personne et sans qu’il soit limité à des conditions médicales strictes imposées à tous les citoyens.
Nous sommes bien sûr satisfaits que 76% des membres de la commission jugent que la loi existante doit être modifiée.
Mais ce qui est proposé par les autres groupes ne va pas assez loin dans le respect de la liberté.
Nous considérons que le choix de notre vie, comme celui du moment de notre mort, n’appartient qu’à nous. Ce que nous demandons n’est pas une obligation mais un droit.
Droit de refuser les souffrances de la maladie, de l’agonie. Droit de refuser une vie où le plaisir n’est plus.
Droit de refuser l’humiliation de la dépendance de tous ces vieux abandonnés dans les maisons de retraite ou seuls à domicile.
Droit de ne pas être obligé(e) d’aller en Suisse ou en Belgique pour que notre choix soit respecté.
Tout ça pour nous est plus horrible que la mort.
Je vous demande donc, Monsieur le Député, de faire entendre la voix de ces citoyens qui veulent être libres de choisir le moment de leur mort sans souffrance inutile.
«Le plus beau présent de la vie est la liberté qu’elle vous laisse d’en sortir à votre heure.»
André Breton
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Monique Minvielle