Association pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire

Communiqué du C.A. concernant l’arrestation aux Pays-Bas du président de l’association Cooperatie Laatste Wil

Nous venons d’apprendre avec consternation, qu’aux Pays-Bas, la police a procédé à l’arrestation, ce mercredi, de Jos van Wijk, 73 ans, président de l’association Coopérative Dernière Volonté (CLW).
Il est « suspecté d’être impliqué dans le délit d’assistance au suicide » et « en particulier de participation à une organisation criminelle dont l’objet est de commettre et/ou de planifier le délit d’assistance au suicide ».

Le « délit d’assistance au suicide », rien que ça … dans un pays connu pour avoir, l’un des premiers en 2002, voté la légalisation de l’ « euthanasie » !

Certes nous ne connaissons pas les circonstances et les motivations juridiques précises de cette arrestation, mais nous voyons bien qu’il s’agit d ‘une mesure qui vise à faire respecter très strictement l’actuelle loi néerlandaise concernant la possibilité de « choisir de mourir » lorsque la corporation médicale juge que les « critères » de gravité de la pathologie dont souffre le patient qui demande à mourir sont conformes à cette loi.

Voilà où en sont les pays qui font l’admiration de ceux qui ne souhaitent en France que l’adoption d’une loi similaire aux lois néerlandaise, belge, ou luxembourgeoise actuelles.

Depuis sa création en 2009, l’association Ultime Liberté milite en France pour la reconnaissance effective, légale et constitutionnelle, de la liberté de la personne majeure et capable de décider elle-même de sa propre vie et donc de sa propre mort.

Nous soutenons donc nos amis de l’association « Cooperatie Laatste Wil » dans leur combat similaire à celui que nous menons en France, nous appelons à une coordination européenne et mondiale des associations partageant cette même conceptionde la liberté personnelle du choix de vivre ou de mourir.
Et nous demandons instamment à nos « associations-soeurs » en France, ( ADMD et Le Choix), de s’apercevoir des limites des propositions de loi du genre de celles déposées et récemment discutées en France, dont l’application ne pourra conduire qu’à des situations semblables au genre d’arrestation dont est victime aujourd’hui le président de CLW aux Pays-Bas.

Nous rappelons bien sûr, que 14 personnes sont aussi actuellement mises en examen en France, dans une affaire concernant l’importation, l’acquisition, et la détention illégales de pentobarbital de sodium en France et dont la phase d’instruction est en cours d’achèvement.

Nous rappelons aussi l’existence en Allemagne du débat politique législatif qui doit mettre en oeuvre le récent jugement de la Cour fédérale de Karlsruhe ( 26 février 2020 ) qui a établi le droit de la personne à décider de sa propre mort, et donc de pouvoir bénéficier d’un accès à une dose létale légale pour réaliser effectivement cette liberté constitutionnelle.
Nous rappelons l’initiative récente de l’association suisse Dignitas de porter ce débat en France sur le terrain juridique ( saisie du Conseil d’ Etat, puis du Conseil Constitutionnel, et enfin, si ces recours sont épuisés, la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Nous allons également rapidement informer l’ensemble de nos candidats aux élections, présidentielle et législatives, de la spécificité de notre demande de modification législative, et donc de la responsabilité qui leur incombera de ne pas se contenter d’un « petit pas » dans le sens des lois belges et néerlandaises comme celui proposé par Olivier Falorni.
Mais bien d’affirmer effectivement, sur la base juridique de notre propre Constitution, des libertés fondamentales qui y sont énoncées et des valeurs républicaines conctitutionnelles de Liberté, d’ Egalité, de Fraternité et de Laïcité, que la décision de choisir de mourir d’une personne majeure et capable doit être respectée en tant que telle, après avoir simplement vérifié par une procédure légale, la réalité de l’ « autonomie personnelle » de cette décision, de la capacité de la personne à expliciter ses propres motifs, de son information sur des alternatives possibles, et la constance de sa décision de mourir.

Pour le C.A., la présidente Claude HURY


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