L’aide à mourir est un droit Humain qui n’a pas à être subordonné à un quelconque avis médical
( Lettre reçue de Jean-René CARRE )
Choisir de finir sa vie est un droit et une liberté de tout être humain.
Écrire et formaliser ce droit ne constitue qu’une simple précision à ajouter aux Droits de l’Homme ( au sens générique du terme) et du Citoyen(ne).
Ce droit n’a pas à être subordonné à un quelconque avis médical.
Les seules conditions juridiques à l’exercice de ce droit ne doivent être que de s’assurer que la personne qui demande qu’on lui procure les moyens d’exercer ce droit dispose bien de son libre arbitre et n’est pas sous la dépendance et la domination d’un tiers.
Cette assurance n’a pas à être fournie par un médecin, et elle peut et doit l’être sous d’autres formes ( par des témoins ou selon ce qui est imposé pour déposer ou modifier un testament ).
Il peut être recommandé à ceux qui souhaitent disposer des moyens de finir leur vie -dignement et sans souffrance- de déposer dès que possible un écrit témoignant de cette volonté, sachant qu’ils pourront la récuser à tout moment et même aux ultimes moments de sa vie.
Il faut absolument sortir ce droit de la compétence des milieux médicaux, qui ont l’obsession d’éviter toute responsabilité personnelle dans le cadre de leur métier, comme c’est devenu aujourd’hui le protocole essentiel de tout professionnel. Et comme le prouvent les déclarations au journal Le Monde (du 17 mars 2023) de l’ex-ministre de la santé Agnès Buzyn : « donner la mort à quelqu’un parce qu’il la réclame, cela me semble une étape difficile à franchir pour les soignants. » et « je pense qu’il faut faire évoluer la loi [l’actuelle loi Claeys-Léonetti], mais uniquement pour certaines maladies neurodégénératives incurables… ».
Ce type de déclarations témoigne de la prédominance des intérêts corporatifs du milieu médical, qui se targue hypocritiquement d’éthique.
J.R Carré
30 mars 2023
Commentaire sur “L’aide à mourir est un droit Humain”
La lettre reçue de Jean-René CARRE, montre la nécessité soulignée par l’ association Ultime Liberté dans la très large majorité de ses membres , de définir, pour une future législation garantissant une authentique liberté du choix de mourir, non seulement une voie légale d’accès à une méthode de « mort douce » dans le cas d’ atteintes pathologiques ( ce que demandent aussi les associations comme l’ ADMD ou des propositions de loi parlementaires anciennes comme celle de Falorni ), mais en plus une voie directe d’accès au nom de la « liberté du suicide », pour autant que la société puisse garantir la LIBERTE de ce choix en termes d’autonomie de la volonté de la personne, et ne pas « autoriser » ainsi « légalement », l’exercice de pressions ou de provocations au suicide diverses, liées à des emprises plus ou moins perverses sur l’ autonomie de la personne qui dit qu’elle veut mourir et donc obtenir un accès légal à un moyen de mort douce.
En 2023, après le rapport de la Convention Citoyenne, nous prenons acte qu’une telle deuxième voie, ouvrant la possibilité notamment du suicide assisté ( mais pas nécessairement sous « prescription médicale » ), indépendamment de l’ état de gravité d’une affection pathologique, est désormais reconnu par 22 % des représentants de la Convention citoyenne.
Nous rappelons aussi qu’au niveau international, une telle liberté de choisir de mourir, indépendamment d’une atteinte pathologique, a été reconnue comme dérivant de droits constitutionnels de la « Loi fondamentale » en Allemagne, par un jugement désormais célèbre de la Cour fédérale allemande du 26 février 2020, obligeant le législateur allemand à formuler une nouvelle loi conforme.
( Ce qui n’est pas encore fait … en 2023 )