Association pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire

“Libre choix de son parcours de vie”, vraiment ?

A l’heure où les 18 organisations signataires du “Pacte progressiste sur la fin de vie , initié par l’ ADMD et la MGEN, se contentent visiblement de ne demander la possibilité  de l’accès au suicide assisté ou à l’euthanasie que pour les personnes en fin de vie “atteintes d’une maladie grave et incurable” ,

ce “fait divers” ( relaté dans l’ Obs ) d’une personne de 87 ans qui est contrainte de se suicider par une méthode violente, alors qu’elle n’est pas atteinte d’une “maladie grave et incurable”,

montre à l’évidence que la transformation législative très restreinte proposée par ces 18 organisations ne répondra  pas à toutes ces situations  où des personnes ont de très bonnes raisons personnelles de vouloir mettre fin à leur vie, mais ne pourront pas trouver un moyen légal de “mort douce”, et seront  ainsi encore contraintes de recourir à des méthodes de suicide dont le cas relaté est un parfait exemple.

Comment ces 18 organisations peuvent-elles prétendre, dans le point 3 de leur “Pacte progressiste” que :

Il importe qu’en France, chaque personne ait le droit et puisse réellement décider et faire respecter son libre choix de parcours de vie jusqu’au bout. »
( Ce que nous partageons bien sûr à Ultime Liberté )

et en même temps, dans la phrase précédente limiter ce droit par une  ” légalisation d’une aide active à mourir pour les personnes atteintes d’une maladie grave et incurable qui, en conscience et librement, la demanderaient” ?

 Il est très clair, pour l’association Ultime Liberté, qu’un texte législatif véritablement “progressiste” ne saurait limiter le “respect du libre choix d’une personne” à la condition stricte d’être atteinte d’une maladie grave et incurable.

A moins, par exemple, de décider d’appeler “pathologie grave et incurable” l’ ensemble du “syndrome” de la vieillesse …, ce qui n’est probablement pas l’interprétation donnée par le “Pacte progressiste”.

Nous préparons donc, au C.A., une lettre ouverte à destination de ces 18 organisations, pour leur poser la question de ce qui nous semble être une contradiction manifeste entre l’intention générale affichée de libre choix et les restrictions de “pathologie grave et incurable” mises à ce choix.

Une façon habituelle de “dégager en touche” , connue depuis le fameux “ils n’ont qu’à se suicider” de Jean Leonetti, qui voulait par là justifier les restrictions de la loi de 2016 à la seule “sédation profonde et continue”, c’est de dire que les personnes qui ne pourront pas bénéficier d’une Aide Active à Mourir ( “médicale” ) , ont toujours encore le “choix” de se suicider, puisque le suicide n’est pas pénalisé ……

Les nombres exemples de suicides violents de personnes âgées, non atteintes de pathologies graves et incurables, montrent que les restrictions proposées pour une nouvelle législation par le “Pacte progressiste” ne sont pas tenables, si on est vraiment convaincu qu’il s’agit de faire respecter le “libre choix du parcours de vie” d’une personne.

Le 29 mars 2023
Armand Stroh,

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2 commentaires sur ““Libre choix de son parcours de vie”, vraiment ?”