Association pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire

Un supposé “Modèle français”

Les “lignes rouges” du président Macron

Les tergiversations du président Macron en cette fin d’ année 2023 quant à la mise en place de son supposé “modèle français”, montrent au moins une chose : le “modèle français” d’ Emmanuel Macron, avec ses “lignes rouges”, ne semble pas même, presque un an après, pouvoir être “réitéré” …
Ce n’est pas en repoussant le débat parlementaire aux calendes grecques, que l’attente des français, exprimée notamment dans sa diversité lors de la Convention citoyenne sur la fin de vie, sera prise en compte !

Mais c’est peut-être parce que les “lignes rouges” du président ne sont pas celles des français …

En tout cas, à Ultime Liberté, elles ne sont pas les nôtres, ni celles d’au moins 22% des représentants de la Convention Citoyenne, qui se sont déclarés en faveur d’un modèle de légalisation de l’ active à mourir “universaliste” ( sans “lignes rouges” concernant la gravité de l’ état pathologique )

Nos “lignes rouges” sont seulement celles de la protection de la liberté de décision de chaque personne quant aux “conditions” de sa propre mort.

Tant que la République Française n’aura pas solennellement reconnu l’ensemble des libertés que nous avons explicitées dans l’article 1 de nos Statuts,
nous considérerons qu’un autre supposé “modèle français” avec ses “lignes rouges” ne sera pas vraiment conforme aux principes laïques et républicains, et à la longue marche de la réalisation politique effective de l’ émancipation de l’ Égale Liberté , pleine et entière de chaque personne, comme le dit déjà suffisamment l’ article 4 de notre “Déclaration des Droits de l’ Homme et du Citoyen” :

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits.

Rappelons donc nos propres “lignes rouges” définies dans les statuts de l’association :


” Obtenir pour toute personne majeure et capable, tel que défini par les
articles 1145 et 1150 du Code Civil la reconnaissance juridique de :

  • La liberté de disposer de sa personne, de son corps, et de sa vie, et donc de sa mort
  • La liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort,
  • La liberté reconnue par une loi de recourir à un suicide assisté ou à une
    euthanasie volontaire lorsque l’intéressé se trouve dans un état où il ne peut
    plus communiquer et qu’il a exprimé clairement sa volonté,
  • La liberté d’accéder aux produits létaux, dans des conditions de sécurité
    précisées dans le cadre d’une loi reconnaissant la liberté de la personne de se
    donner la mort.

Le retard pris dans le débat parlementaire attendu sur le sujet, ne pourra que renforcer notre détermination à agir en conformité avec nos propres idées, et à nous coordonner avec toutes les personnes qui, en France ou ailleurs dans le monde, sont favorables à ces idées :

Ceux qui ne veulent pas d’une véritable reconnaissance juridique de notre liberté individuelle sur ce sujet ( mais qui prétendent cependant que c’est une question “intime” … sur laquelle il est difficile de légiférer ), devront alors accepter DE FACTO l’ éventuelle “désobéissance civile” de plus en plus de citoyens à un état archaïque de la législation qui ne répond plus, dans le contexte actuel, à la continuité des principes fondamentaux , non seulement de la République Française dans son bloc constitutionnel, mais des institutions internationales ( CEDH par exemple ) supposées garantir le respect des “droits humains”.

Ces citoyens, parfaitement conscients de leurs libertés fondamentales, n’ hésiteront plus à recourir aux institutions juridiques elles-mêmes et à la nécessaire mise en cohérence des décisions politiques nationales avec les principes juridiques fondamentaux des droits humains.

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