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Espagne : un premier cas d’euthanasie légale
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Une personne âgée originaire du Pays basque a obtenu légalement le droit à mourir à peine un mois après l’entrée en vigueur de la loi.
L’euthanasie a été pratiquée il y a deux semaines, le vendredi 23 juillet.
La loi espagnole, votée en décembre 2020 prévoit un processus en plusieurs étapes
Une fois l’application de la loi devenue effective, le 25 juin dernier, sa famille a fait la demande d’euthanasie immédiatement, s’appuyant sur les volontés anticipées de la patiente, qui souffrait d’un déficit cognitif sévère.
Le processus comporte plusieurs étapes : personne d’autre que le patient ne peut demander l’euthanasie à sa place.
Plusieurs professionnels de santé sont sollicités lors du processus.
La loi prévoit plusieurs cas : celui d’une « maladie grave incurable », ou d’une « maladie grave, chronique et invalidante certifiée par le médecin traitant ».
Le texte estime ainsi que la demande d’euthanasie doit s’inscrire « dans un contexte de souffrance dû à une maladie incurable » ou que « le patient considère cette douleur comme insupportable et qu’elle n’a pas pu être atténuée par d’autres moyens ».
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Remarque UL : La loi espagnole, votée en décembre 2020, entre dans la liste de plus en plus longue, des législations dans le monde qui ont légalisé une forme ou une autre d’ “assistance médicalisée à mourir ” .
Un modèle souvent cité de ce type de loi existe depuis 2002 en Belgique .
En France l’ADMD milite depuis longtemps pour l’ adoption d’une loi de ce genre.
La dernière tentative récente connue en France est celle de la proposition de loi “Falorni”, discutée à l’ Assemblée Nationale dans le cadre d’une “niche parlementaire”, qui n’ a permis que l’adoption du 1er article, après une longue série d’obstructions par des amendements d’une petite poignée de députés hostiles.
Voir notre communiqué, publié à cette occasion
Nul doute que la question sera rapidement remise sur le tapis lors de la prochaine législature …
Mai, pour nous, à Ultime Liberté, ce type de loi, tout en présentant un incontestable progrès par rapport à la situation actuelle, ne saurait satisfaire nos objectifs d’une loi reconnaissant fondamentalement le droit d’une personne majeure et capable, de décider de sa propre mort, sans être nécessairement dans une situation de “maladie grave incurable”, etc. , mais ayant, en toute lucidité et capacité cognitive défini ses propres raisons de quitter la vie, dans le cadre d’une “autonomie personnelle”.
Nous voulons faire reconnaître juridiquement en France un tel droit fondamental, comme les exemples récents depuis 2020 en montrent la possibilité en Allemagne et en Autriche