Association pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire

La mort par suicide assisté en Suisse de Mme Paulette GUINCHARD

La décision récente de l’ex-secrétaire d’État aux personnes âgées de 2001 à 2002, Paulette Guinchard-Kunstler, de mourir par suicide assisté en Suisse, suscite de nombreuses réactions, notamment dans la classe politique et après les explications données par son amie, Mme Marie-Guite DUFAY, présidente PS de la région Bourgogne- Franche-Comté.

« En France, le débat promet d’être animé ces prochaines semaines à l’Assemblée nationale comme au Sénat alors que plusieurs textes doivent être examinés, malgré les réticences de l’exécutif. » ( Europe 1 )

Au-delà des réactions de sympathie spontanées que cette mort peut susciter dans le monde politique à cause de sa personnalité et de ses anciennes responsabilités politiques, le cas de l’évolution des idées de Mme Paulette Guinchard entre 2005 et aujourd’hui est très instructif.
Nombreux sont ceux dans la presse qui remarquent : « « En 2005, Paulette Guinchard disait non à l’euthanasie et au suicide assisté et aujourd’hui, c’est elle qui y a eu recours. »

Aujourd’hui, ceux qui veulent montrer la nécessité de voter enfin en France une loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté, voudraient presque faire du cas de Mme Guinchard un étendard de la défense de cette cause.

Pourtant, si nous examinons de près les propositions de loi actuellement déposées à l’ Assemblée Nationale ou au Sénat sur le sujet, une question devrait se poser à chacun :

Et si ces propositions de loi avaient été actuellement en vigueur, leurs restrictions drastiques concernant les situations « recevables » , auraient-elles permis à Mme Guinchard d’éviter la nécessité d’aller en Suisse ?

Nous craignons malheureusement que la réponse soit NON !
Nous demandons donc à tous les politiques qui veulent aujourd’hui réellement rendre hommage à la volonté libre de Mme Guinchard, de se poser sérieusement cette question à propos des propositions de loi qu’ils soutiennent, et de se demander s’ils ne devraient pas repenser entièrement ces critères restrictifs, pour rédiger enfin une authentique « loi de liberté ».
Car, à Ultime Liberté, nous ne comprenons pas pourquoi il faudrait être en toute fin de vie, atteint d’une « affection grave et incurable » et avoir des « souffrances inapaisables », pour pouvoir choisir librement de mourir !



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