Association pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire

A envoyer aux candidats aux législatives de votre circonscription

Vous trouverez ci-dessous un modèle de lettre à adapter pour informer les candidats aux législatives de votre circonscription sur l’existence et les objectifs de l’ association Ultime Liberté.

( Téléchargez le document au format .doc, pour pouvoir l’adapter en traitement de texte )

Madame, Monsieur,

Vous proposez votre candidature pour représenter notre circonscription à l’ Assemblée Nationale et donc participer à l’élaboration et au vote des lois.

Il existe un domaine fondamental où, dans de nombreux autres pays, la législation a connu et connaît encore une évolution très importante, visant à développer et à protéger juridiquement le droit des personnes de choisir leur fin de vie et les conditions matérielles de cette fin de vie.

En France, vous savez que depuis de nombreuses années, la question de la légalisation de l’ euthanasie volontaire et du suicide assisté est régulièrement reposée, et se trouve actuellement bloquée dans l’état de la législation de 2016 ( Loi Claeys – Leonetti ) , qui interdit l’aide active à mourir, et que la dernière proposition de loi discutée à l’ Assemblée Nationale en avril 2021 ( proposition Falorni ) n’a pa pu être adoptée.
Vous savez que l’opinion publique, manifestée à de nombreuses reprises, est très largement favorable à une évolution décisive de cette législation en faveur de la liberté de la personne de choisir le moment et les circonstances de sa mort.

Plusieurs associations en France militent depuis longtemps pour une telle évolution, présente aussi dans de nombreux autres pays, à partir de diverses approches juridiques et politiques de cette question.

Parmi ces associations, l’association Ultime Liberté, créée en 2009, milite explicitement pour :

Obtenir pour toute personne majeure et capable la reconnaissance juridique de :

* la liberté de disposer de sa personne, de son corps, et de sa vie, et donc de se donner la mort
* la liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort reconnue par une loi incluant le suicide assisté ou l’euthanasie volontaire lorsque l’intéressé se trouve dans un état où il ne peut plus communiquer et qu’il a écrit ses directives anticipées,
* la facilité d’accès aux produits létaux dans des conditions de sécurité pour tous précisées dans le cadre d’une loi reconnaissant la liberté de la personne de se donner la mort.

En particulier, nous n’acceptons pas la restriction de l’usage d’une telle liberté aux seuls cas des personnes « en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, provoquant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable » ( Proposition de loi Falorni débattue en avril 2021 )

Nous considérons que la décision de vivre ou de mourir ne saurait fondamentalement appartenir qu’à la personne majeure et capable concernée, quel que soit son état de santé, et que l’accès à une dose létale permettant sa propre mort volontaire ne doit être limité que par la vérification du «caractère libre, éclairé, réfléchi et explicite de sa demande » et de son information suffisante concernant les alternatives possibles à sa décision de mourir, car dans ce cas, elle est capable de comprendre l’ensemble des raisons conscientes de la décision qu’elle prend de mourir.
Il est donc parfaitement pensable sur cette base d’envisager une procédure légale d’accès en toute sécurité à une dose létale personnelle, sans que cet accès ait à être « prescrit » par un médecin.

Nous considérons aussi qu’il faut également revoir à cette occasion toute la législation concernant la prévention du suicide, qui est un acte dépénalisé depuis la Révolution, mais qui n’a toujours pas trouvé un encadrement juridique permettant à une personne majeure et capable de mettre volontairement fin à ses jours sans avoir à recourir à des moyens violents entraînant souvent en plus des risques pour d’autres personnes.

L’association Ultime Liberté travaille actuellement sur ce sujet et est prête à collaborer en ce sens avec d’autres personnes, compétences professionnelles et mouvements de pensée en accord avec un tel objectif législatif, de façon à analyser les obstacles de toute nature qui s’y opposent et promouvoir la traduction de cet objectif en termes juridiques.

L’association est également très attentive aux évolutions législatives similaires qui sont en cours dans différents pays ou états, et notamment en Allemagne depuis février 2020, ainsi qu’en Autriche et partout où la liberté du choix de mourir est considérée comme dérivant du principe juridique d’ « autonomie personnelle », lui même adossé à la Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme de 1948. Une concertation juridique internationale est en cours de préparation, pour développer les liens avec les associations étrangères qui partagent ces mêmes objectifs.

L’association Ultime Liberté attire donc particulièrement votre attention sur cette différence avec les propositions de loi sur la fin de vie jusqu’à présent déposées ou discutées en France à l’ Assemblée Nationale ou au Sénat, ou promues par les deux autres associations ( ADMD, et Le Choix ) militant pour une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, mais restreignant l’usage d’un tel droit, aux cas de personnes atteintes « d’une affection grave et incurable»

Vous comprendrez donc aisément qu’il nous est difficile d’accorder notre voix à une candidate ou un candidat qui ne prendrait pas clairement position en ce sens. Nous lui demandons de s’engager en faisant des propositions concrètes – pas des promesses – pour faire évoluer la loi et mettre fin à une situation qui nous est intolérable.

Comme électeur ( électrice ) de votre circonscription, je tiens à ajouter que ….



Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées,
Signature de l’électeur de la circonscription

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