Association pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire

Malaise, gêne et nausée de Mme Élisabeth Roudinesco

devant la Tribune du 1er novembre dans Libération, signée par un certain nombre de femmes. 

« Choisir sa vie, choisir sa mort, des femmes persistent et signent »


Dans sa tribune du 7 novembre 2019 dans Libération, Mme Roudinesco nous fait part de son « véritable malaise » à la lecture de la tribune « Choisir sa vie, choisir sa mort » … signée par un grand nombre de femmes…

 

>« Mourir «si je veux, quand je veux» ? » La Tribune d’Elisabeth Roudinesco


Elle en conclut un soutien à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté,
mais seulement  pour des malades gravement atteints et en fin de vie.

« 
En matière de fin de vie, il est urgent que la loi soit modifiée afin de permettre à des malades gravement atteints et en fin de vie de cesser de souffrir inutilement. 
Pour autant, ce droit doit rester très encadré. 
»

Sa position rejoint donc en gros celle de la direction de l’association Le Choix, dernièrement précisée par l’opposition à la  pétition “Ultime Liberté”, ainsi que celle probablement de l’ ADMD …

Mais ce n’est pas directement contre notre pétition que Mme Roudinesco s’élève,
mais contre la Tribune “Choisir sa vie, choisir sa mort, des femmes persistent et signent”


D’où provient son “malaise” ? La lecture des différents paragraphes de son texte permet de comprendre facilement que sa pensée est  coincée entre :

– d’une part son soutien à la légalisation de l’ «aide à mourir dignement » ( qu’elle n’ose pas appeler « euthanasie » ), mais dont elle veut que cela reste un « droit très encadré », dans une loi dont il faudrait exclure les « si je veux quand je veux »,

– mais d’un autre côté son « respect » pour « tous ceux qui ont eux le courage de cette mort volontaire, bannie en Occident pendant des siècles et aujourd’hui reconnue comme un droit. »
… et qui ont donc dit par excellence : « si je veux quand je veux » ! en assumant la liberté de leur propre suicide.

Ainsi donc les « malades gravement atteints et en fin de vie », on ne les autoriserait qu’à « cesser de souffrir inutilement » dans un « droit très encadré»
 ( encadré par les médecins, les psy, les “sachants”, les éthiciens professionnels … ? )

alors que ceux qui se suicideraient sans l’aide de personne et donc hors de toute « loi » protectrice mériteraient tout notre « respect » ?
«  On éprouve une gêne quand on pense à l’acte héroïque qu’est le suicide sans la moindre demande d’assistance. » se plaint Mme Roudinesco.

Pourquoi un tel Droit à deux vitesses :
–  l’une pour les malades incurables en fin de vie, qui n’auraient le droit de choisir de mourir que parce qu’ils sont au bout du rouleau …

( décidé par l’équipe médicale )

–  l’autre pour les morts volontaires « héroïques » d’illustres suicidants qui, grâce au flou de la “dépénalisation du suicide”, pourraient choisir de mourir, mais sans se faire voir ni avoir  ?

 

A moins qu’en effet, nous ayons là la manifestation plus que banale de l’habituelle double morale de la bourgeoisie, une morale de la liberté … pour ceux de la classe supérieure, qui savent comment, en catimini, dans leurs alcoves, pratiquer une liberté qu’ils ne reconnaissent pas au vulgum pecus, car celui-ci, bien entendu, en « abuserait » ou plutôt en profiterait peut-être pour échapper à la surveillance de la classe dirigeante ou de la classe des « clercs » ?
Surveiller et punir : un privilège d’une classe qui s’autorise à n’avoir besoin de personne pour vivre et pour mourir, mais qui ne veut surtout pas que « tout le monde » puisse jouir d’une telle liberté :
« droit de mourir en toute extrémité … mais avec l’autorisation des sachants »

Décidément le « si je veux quand je veux », c’est pour les «aristocrates»  !
Mais on ne jette pas les perles de la liberté aux pourceaux roturiers, qui sont nécessairement de pauvres hères « vulnérables » qui, après avoir été copieusement exploités, doivent être charitablement « protégés contre eux-mêmes ».

Vous dites, Mme Roudinesco :

« Quand on veut se suicider, on y parvient toujours, quel que soit le milieu social auquel on appartient. Faut-il rappeler que le suicide est plus fréquent aujourd’hui chez les agriculteurs que dans les classes les plus aisées de la population. » 

Ah oui ?!  Il fut un temps, sans doute, ou ce genre de considérations s’appliquait à l’avortement :
Pas besoin de « droit à l’avortement »: « quand on veut avorter, on y parvient toujours, quel que soit le milieu social auquel on appartient » :
on trouve toujours, si on est riche, un médecin compatissant, et si on est pauvre, une « faiseuse d’anges », ou même un moyen de se charcuter soi-même …
Évidemment, comme elle le souligne dans son texte,  Mme Roudinesco ne veut pas voir ni entendre une telle analogie entre la situation actuelle  du “droit de choisir sa mort” et celle de l’avortement avant la Loi Veil .
Réfléchir à la similitude entre les deux situations à presque 50 ans de distance, ne ferait qu’amplifier son “malaise” …

Ou alors, plus pervers encore, dans l’arrière-fond des inconscients judéo-chrétiens :

Je ne suis autorisé à « jouir de ma liberté » que si j’en paye le prix fort dans une forme ou une autre de souffrance :
Soit celle de la « fin de vie », souffrance qui ne sera atténuée que parce qu’ils se soumettent à un « droit très encadré » ( par des donneurs de leçon éthiciens patentés … ),
soit une souffrance « assumée héroïquement » par un suicide apparenté à la mort glorieuse au combat : par une arme ou un suicide qui doit « faire mal » d’une façon ou d’une autre, y compris à son entourage …

Mme la psychanalyste, ne voyez-vous pas agir au plus profond de vous-même, l’image héroïque et pathétique d’un « sauveur crucifié » qui est autorisé à se suicider pour sauver les pauvres pécheurs que sont tous les autres hommes ?
Autorisé par qui ? Par « Dieu le Père » ? Par papa Freud, ou papa Lacan ? Le « rachat » douloureux de la damnation du « péché originel » sans doute …

Encore une fois : tu enfanteras dans la douleur, éventuellement tu avorteras, mais dans la souffrance, et tu mourras, mais forcément dans la souffrance, éventuellement atténuée in extremis par la miséricorde médicale sinon la miséricorde divine,
ou par ta propre main, mais en t’infligeant toi même la violence et souffrance nécessaire au rachat de ton audace, et en acceptant l’opprobre du tabou social du suicide.

Et pourquoi cette « punition » ? Parce que tu as dit « si je veux quand je veux » … au lieu de dire « que ta volonté soit faite » … en te soumettant aux représentants de l’ordre social supérieur.
 

Mme Roudinesco,     Avez-vous lu la pétition que l’ association Ultime Liberté propose sur Change.org ?

Vous fustigez la Tribune « Choisir sa vie, choisir sa mort » du 1er novembre dans Libération  :

Vous craignez :
« l’instauration d’une loi qui stipulerait que chaque citoyen français pourrait, «quand il le veut», bénéficier d’une aide à la mort.
   Si cet appel était entendu, il entérinerait l’idée que
l’on peut tuer légalement les dépressifs, anxieux, suicidaires ou borderlines qui en feraient la demande. »

Ne passez vous pas un peu rapidement de la volonté libre affirmée et réitérée d’une personne, qui est la véritable signification de « Si je veux, quandje veux », ( et qui ne fait aucun doute dans l’expression des femmes signataires de la Tribune de Libération ) à l’idée « qu’on peut tuer légalement », en laissant entendre que la défense de la liberté d’une personne de choisir de se suicider par une mort douce plutôt que par une mort violente, serait nécessairement une porte ouverte à tous les abus de faiblesse voire à une politique collective d’extermination ?

QUI cherche à préserver à tout prix le contrôle de la vie et de la mort par un « droit très encadré » venu d’en-haut, donc en soutenant une volonté d’État
( Ou du corps médical ? Ou d’un corps de sachants dont vous comptez faire partie ? ) qui saurait à la place des personnes si elles sont suffisamment malades, incurables ou souffrantes, pour pouvoir bénéficier de l’ « aide à mourir très encadrée » que vous soutenez ?
N’est-ce pas précisément ce genre d’ «encadrement strict de la liberté individuelle de mourir » fondé sur un pouvoir d’État ou un collège de décideurs patentés, au lieu d’être fondé sur la reconnaissance par cet État de la liberté individuelle de choisir de vivre ou de mourir « si je veux quand je veux » , qui pourrait facilement se retourner si les conditions politiques, économiques ou culturelles collectives changent et se mettre au service d’un pouvoir totalitaire ou liberticide ?

Pourquoi faites vous un saut aussi facile de l’affirmation de la volonté personnelle ( dont vous soulignez pourtant par la suite la légitimité dans le cadre du suicide « héroïque » ) au soupçon que cette volonté ne soit pas réelle dans le cas d’un suicide assisté pour « vie accomplie » ? Pourquoi l’autonomie de la volonté d’un malade en fin de vie serait-elle mieux garantie que celle d’une personne non malade qui réfléchit et veut se préparer précisément en vue d’une fin dégradée qu’elle redoute ? Je crains de comprendre pourquoi : parce que ce n’est pas vraiment la volonté du malade en fin de vie, mais la “bonne volonté” de l’équipe médicale et des contrôleurs de l’éthique d’État qui continue de décider “ultimement” de sa fin de vie …

Etrange : Les suicides traditionnels violents seraient donc préférables ( plus “nobles”, plus “héroïques” ?) à une mort douce obtenue par l’accès légal à une dose létale ?
Comme par hasard, le fait qu’ils soient violents ou « traditionnels », ou dissimulés derrière le rideau de la honte publique, signifierait qu’ils soient plus « libres » qu’une mort douce choisie utilisant un produit létal légal ?

Personne ne songe, ni dans la tribune des femmes dans Libération, ni dans notre pétition, à dénigrer et encore moins à condamner les formes traditionnelles du suicide !
Il s’agit simplement de considérer qu’une méthode de suicide par « mort douce », grâce à la légalisation de l’accès à une dose létale, serait au moins aussi légitime que l’usage « légal » d’une arme à feu !

Votre position, comme celle de beaucoup de défenseurs apparents de la « liberté du suicide » est paradoxale  :

Vous trouvez toutes sortes de raisons de faire quasiment l’éloge du courage du suicide sans demande d’assistance, que vous qualifiez d’ «acte héroïque», mais comme par hasard, si le choix du moyen de se suicider se porte sur une dose létale permettant une mort douce, et que cette dose létale nécessite un accès légal explicite, vous soupçonnez une telle autorisation légale d’accès d’être forcément un moyen pour l’État ou un pouvoir collectif de « tuer légalement » des « personnes vulnérables ».

Si vraiment vous êtes pour la liberté du suicide, je suppose que vous demanderez comme nous que ces suicides rationnels ( l’exemple que vous citez d’ André Gorz ) ne soient plus considérés comme une « pathologie » forcément « dépressive » etc.. , qu’ils puissent être réalisés sans que l’entourage soit accusé de « non assistance à personne en péril », et surtout que les personnes considérées puissent avoir un véritable choix dans les moyens et ne pas être contraintes de « choisir » entre la pendaison, l’arme à feu ou la défenestration … ou un moyen médicamenteux procuré à la sauvette par un ami médecin compatissant … ( entre « élites raisonnables » on sait se débrouiller, comme naguère quand la fille de bonne famille « tombait enceinte » … )

Si maintenant vous craignez que l’accès à une telle dose létale légale ne soit la « porte ouverte » à la possibilité de « tuer légalement les dépressifs, anxieux, suicidaires ou borderlines qui en feraient la demande », pourquoi ne pas avoir une crainte semblable vis à vis de tous les autres moyens classiques de se tuer mis à disposition de chacun, y compris des plus jeunes ?
Les soirées arrosées font des ravages dans toutes sortes de prises de risque de nos adolescents, et poussent certainement certains d’entre eux à diverses formes de suicide par overdose, etc. , mais c’est dans l’ «ordre des choses », cela fait partie de l’ « initiation sociale » et de l’ « apprentissage de la vie … et de la mort », voire des « sacrifices humains » que notre société tolère …

Mais apprendre à réfléchir sereinement sur sa propre capacité à décider un jour de mourir volontairement, et demander à pouvoir rationnellement accéder à une dose létale lorsqu’on l’aura murement décidé, « ça » ce n’est pas « raisonnable » , « ça » ne s’est jamais vu, « ça » c’est forcément une « dérive » …

Si vous lisez bien la proposition de notre pétition, il ne s’agit pas de demander à quiconque de nous « suicider » à notre place, ni à l’ État, ni au médecin, il s’agit de demander à la collectivité politique l’autorisation de gérer par nous-mêmes une dose létale permettant, si la personne en décide et elle seulement, un suicide par mort douce, plutôt qu’un suicide par toutes les autres méthodes violentes qui apparemment ne vous posent pas de problème …
Autres méthodes dont vous ne voulez pas voir que bien des « dépressifs, anxieux et borderline » … les utilisent tous les jours … y compris en mettant d’autres personnes en danger, ou en gardant toutes sortes de séquelles graves en ratant leur suicide, etc.

Et vous ne semblez pas pouvoir imaginer que très probablement la légalisation de l’accès à une dose létale permettrait à beaucoup d’entre eux de parler de leurs problèmes à cette occasion, de voir d’autres voies possibles que le suicide,

Étrange : Toutes sortes de moyens de se suicider violemment sont légalement accessibles,
Mais il suffit qu’on en propose un qui permette une mort douce, pour qu’aussitôt le spectre de l’ « euthanasie d’État » resurgisse.

C’est sans doute qu’une telle « mort douce » n’est pas à vos yeux assez « héroique » ?  Ou pas assez « virile » ? Mme la psychanalyste, demandez-vous quel inconscient est ici à l’œuvre …

Si le sujet n’était pas aussi grave, je vous suggérerais de réécouter le sketch de Coluche « Tel père tel fils » où un père alcoolique au dernier degré se désole de ce que son fils fume du « hakik ».
Comme pour les drogues autorisées ou interdites ( pour des raisons de traditions culturelles sans doute plus que rationnelles ) il y a des façons de se suicider considérées comme « nobles » et d’autres sans doute considérées comme réservées à des « femmelettes » ?
C’est peut-être pour cela que la tribune des féministes en faveur de ce véritable libre choix vous déplaît tant ? Papa Freud ne l’aurait peut-être pas autorisé, du haut de son pouvoir patriarcal ?
On comprend pourquoi le « hakik » du fils est interdit, et que le pinard du père est «patriotique » … voire « héroïque ».

Étrange : André Gorz et Gunter Sachs et bien d’autres qui choisissent de se suicider ont à vos yeux le droit de mourir « s’ils veulent et quand ils veulent », mais des féministes qui disent la même chose dans une tribune n’en ont pas le droit ? Elles ne demandent pas plus à quiconque de les « suicider », mais d’avoir un accès légal à une dose létale, ( car elles seront, ni plus ni moins que vous, capables de choisir le moment ou les raisons de se servir de cette dose, que vous de prendre votre moyen « héroïque » ). Et elles demandent éventuellement d’avoir le droit de partager les derniers moments qu’elles auront choisis avec des personnes qu’elles auront choisies, sans être importunées par une loi qui pourrait les poursuivre pour non assistance à personne en péril. Elles ont autant le droit d’ être considérées alors comme « héroïques », que les figures suicidaires « héroïques » qui appellent votre respect.

D’autre part quelle est cette étrange conception suivant laquelle l’authenticité de la volonté personnelle se mesurerait nécessairement à la capacité physique de réaliser matériellement soi-même le geste du suicide ?
( C’est aussi une des limites du “suicide assisté” en Suisse, avec tous les montages techniques que l’on doit inventer en cas de paralysie, ou autres difficultés de réalisation matérielle du suicide )

Imaginons un couple, à la manière du suicide d’André Gorz et de sa femme, et que chacun, au lieu de prendre « son verre » à la bouche, choisisse de tenir mutuellement le verre de l’autre pour le lui « faire boire », dans une libre volonté croisée : cela ôterait-il quoi que ce soit à la libre décision de chacun de mourir de cette façon ? J’imagine aisément que vous n’y verriez aucune objection, au contraire peut-être un symbole ultime de leur commune volonté affirmée.
La liberté personnelle de choisir « si je veux, quand je veux » n’est pas annulée par le fait que d’autres veuillent en même temps librement cette même liberté, que ce soient par eux-mêmes ou par d’autres qui ne font que réaliser la libre volonté de chacun.
 

En revanche : Où est le « problème » et la « dérive » en effet : c’est quand certains croient savoir à la place des autres ce qui est bon pour eux. Et que certains s’arrogent le droit de juger si d’autres qu’eux-mêmes sont assez malades ou souffrants ou malheureux, pour alors seulement autoriser ces autres à se suicider ou à être « aidés à mourir » par une dose létale plutôt que par une mort violente.

Peut-être est-ce cela votre problème, Mme la psychanalyste, comme pour bien des représentants des corps constitués de « sachants », médecins, « comités d’ éthique », « psy » en tout genres, « représentants » de cultes divers, de chapelles philosophiques ou politiques diverses et variées :
Conserver le « pouvoir » des supposées « élites » : dénier au vulgum pecus le droit de dire « si je veux quand je veux », parce que vous voulez toujours encore pouvoir dire à leur place, à la place de ces pauvres citoyens ordinaires, surement « dépressifs, anxieux, et borderline », ce qui est bon pour eux  « si VOUS le voulez et quand VOUS le voulez ».

Quant au parallèle avec la liberté de l’avortement, vous ne voulez pas le voir !

Car en effet, si vous le voyiez, vous ne pourriez plus défendre votre position restrictive actuelle, sauf à défendre à nouveau des restrictions similaires concernant le droit à l’avortement.

Par exemple en disant peut-être qu’il faut de nouveau un droit à l’avortement «très encadré » … réservé à des pathologies graves, à la mise en danger de la vie de la mère, à des grossesses issues de viols, etc.. mais surtout pas « si je veux, quand je veux », car bien évidemment cela serait la porte ouverte à toutes les « dérives » : ces pauvres « dépressives » engrossées malgré elles, ou ces femmes « anxieuses » ou « borderline » qui auraient peur de prendre la responsabilité d’élever un enfant … Il faut les aider, les soigner, mais surtout pas leur permettre d’avorter !

Et puis, imaginez ! Le supposé « droit à l’avortement » pour toutes, «si je veux et quand je veux », c’est la porte ouverte à l’eugénisme nazi … ! Demander à l’ État et aux médecins de sécuriser l’avortement, c’est leur ouvrir la porte totalitaire de décider à la place des femmes si elles doivent avorter ou non ! ( Ce genre d’arguments a été avancé … à l’époque où la question de la liberté de l’ avortement était posée … et l’est encore dans un certain nombre de pays … pas loin de redevenir en effet totalitaires, eux ! )

Je comprends bien que, ne pouvant plus aujourd’hui trouver défendables de telles restrictions au droit à l’avortement dont vous considérez sans doute et à juste titre, que chaque femme puisse décider par elle-même d’interrompre sa grossesse « si elle veut quand elle veut » sans avoir à justifier ses « raisons », vous ne puissiez pas voir l’analogie avec la situation actuelle du choix personnel de vivre ou de mourir.
Car en effet, votre « encadrement strict » du libre choix de mourir, ne serait pas plus tenable logiquement, que celui de l’ « encadrement strict » de la liberté d’avorter.

Il n’y a pas plus à craindre une dérive « euthanasique » totalitaire en matière de liberté de mourir qu’une dérive « eugéniste » totalitaire en matière d’avortement.

Si vous avez réussi à vous libérer de la peur d’un totalitarisme « eugéniste » en matière d’avortement,
pourquoi ne réussiriez-vous pas à vous libérer de votre peur d’un totalitarisme « euthanasique » en matière de choix de mourir ?



Armand Stroh, « philosophe » de l’ Égale Liberté … « si je veux et quand je veux », ne vous déplaise ….

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